«Je n'ai pas rencontré un seul client masculin venu se renseigner à propos de cette assurance. Je pense que dans une société qui est témoin d'une flambée des taux de divorce, les femmes, qui sont généralement considérés comme les plus vulnérables dans un mariage, ont tendance à demander une protection par des mesures financières», a fait observer Zheng.
En 2011, quelque 2,9 millions de couples, soit 5,8 millions de personnes, ont divorcé en Chine, selon le ministère des Affaires civiles. A Shanghai, le taux de divorce était de 39% l'année dernière.
Actuellement, plusieurs assureurs, notamment Ping An Insurance (Group) Co, Taikang Life Insurance Co, Co sino Life Insurance, Sunshine Insurance Group Co et Anbang Insurance ont adopté des politiques similaires, selon l'agence de presse Xinhua.
Depuis que cette assurance est proposée sur le marché, il n'y a pas de ruée et le succès n'est pas au rendez-vous.
«J'ai entendu parler d'une telle assurance, et je sais qu'on la surnomme« l'assurance anti-concubine ». Je ne pourrai jamais l'acheter car cela signifie que les personnes n'ont pas la foi dans le mariage », a déclaré Zou Lintao, un résident de Shanghai qui vient juste de se fiancer.
Chai Zhijun, 42 ans, un restaurateur qui a été marié pendant 14 ans, a indiqué qu'il ne pourrait pas acheter une telle assurance pour sa femme : «Il me semble tout simplement stupide de miser de l'argent dans un mariage et de tricher avec sa conjointe et en plus cela peut être tout à fait injuste pour le mari, si c'est l'homme qui a été trompé. "
Yan Fang, une vendeuse d'assurance à Hangzhou, dans la province du Zhejiang, a confié que l'assurance-vie a connu une période difficile durant les derniers mois et que développer de nouveaux produits pourront aider à stimuler les ventes.
Les assureurs-vie domestiques ont réalisé 758,6 milliards de yuans provenant des primes des trois premiers trimestres de l'année 2012 avec une part de marché de 96%. Techniquement parlant, il n'existe pas d'assurance en Chine qui couvre le risque de divorce, selon Justin Chang, un actionnaire de AIA à Hong Kong.
Pour développer un tel produit, un modèle basé sur des masses de données est nécessaire. Cela prend habituellement des années pour recueillir et analyser de telles données, a souligné Chang.
De plus, une assurance qui permet en case de divorce, de garantir une indemnisation pour la personne divorcée est risquée pour les assureurs, car on ne peut pas exclure que de nombreuses personnes peuvent déclaré un faux divorce afin d'obtenir l'indemnisation, selon Chang.