« Ils ont l'air plus grands qu'auparavant, mais en réalité ils sont fragiles », dit de ses élèves Fu Hao, Directeur adjoint du département des sports de l'Université Renmin de Chine. « Un peu plus d'exercice peut les mettre mal à l'aise ».
Malgré la baisse de la condition physique des étudiants, les écoles et les universités ont tendance à supprimer les événements « dangereux » des cours d'éducation physique dès qu'un incident se produit.
Après qu'un étudiant de première année se soit effondré et soit mort à la suite d'un test de 1 000 m il y a deux semaines, l'Université Donghua de Shanghai a ainsi décidé d'arrêter cette épreuve de course en hiver tandis qu'un certain nombre d'universités ont annulé les courses de 3 000 m et 5 000 m lors de leurs rencontres sportives.
Pour les étudiants, le sport ne semble pas toujours nécessaire.
« Le sport que les garçons préfèrent est le sport numérique », dit ainsi en plaisantant le jeune Guo, en première année à l'Université Renmin Guo. « S'il fait froid ou chaud, on reste dans les dortoirs à jouer à des jeux informatiques ».
Un expert du Ministère de l'Education s'inquiète de cette tendance malsaine.
« Les écoles ne devraient pas interdire purement et simplement les événements sportifs parce qu'il y a eu un accident. Au lieu de cela, les gens ont besoin de faire davantage d'exercices plutôt que de réduire leurs séances d'entraînement », a déclaré Sun Qilin, qui travaille avec une équipe chargée de l'élaboration de directives pour l'éducation physique nationale.
« Nous devons également étudier la façon de cultiver leur intérêt pour le sport et leur apprendre à faire de l'exercice », a-t-il ajouté.