Une détenue au travail dans la prison pour femmes de Beijing, le 5 mars. (Photo Cui Meng / China Daily) |
Mme Li, agent supérieur, dit que son bloc de cellules compte 65 détenues, dont plus d'un tiers sont divorcées.
« Pour nous, jouer les médiatrices est difficile », dit-elle. « Ce que nous pouvons faire est de fournir aux détenues des conseils juridiques sur la distribution des biens et la garde des enfants pour les femmes détenues, pour les aider à protéger leurs droits ».
Pour Liu Yan, condamnée à perpétuité pour avoir détourné 71 millions de Yuans de fonds publics en 1999, son plus grand chagrin est qu'elle pense qu'elle ne pourra probablement jamais avoir d'enfants.
« Quand j'ai été condamnée, j'avais 30 ans. Maintenant j'ai 44 ans. Peut-être que c'est trop tard pour moi maintenant », dit-elle. « J'ai essayé d'obtenir une réduction de peine par un bon comportement, mais je crains qu'une peine aussi longue n'ait détruit mon rêve d'être mère ».
La Chine n'a pas de politique permettant d'autoriser ou non les femmes détenues à avoir une chance d'avoir un enfant, et tant les détenues que les agents pénitentiaires estiment que les autorités devraient se pencher sur le problème, et vite.
« Je voudrais encore avoir un enfant quand je serai sortie », dit Liu, qui sera mise en liberté conditionnelle en septembre après que sa peine ait été réduite. « Après tout, je suis une femme ».
Toutes les détenues, sauf He Miao, se sont exprimées sous condition d'utiliser un pseudonyme.