Un dentiste reconverti dans le théâtre (3)

08.05.2013 à 09h18

Du spectateur à l'homme de théâtre

Wang Xiang est un profond amateur de théâtre. Il a avoué : « Si je pouvais à nouveau choisir mon métier, je ne serais pas dentiste. Je ferais du théâtre. »

Influencé par sa mère, M. Wang a commencé dès son plus jeune âge à découvrir un certain nombre d'œuvres littéraires, comme Jean-Christophe de Romain Rolland, Kongque dan de Guo Moruo, etc. Ses années d'études de médecine lui ont permis de penser selon un mode rationnel, mais sa passion pour les arts a ouvert en lui parallèle une part de sensibilité.

En 1985, le ministre chinois de la Culture d'alors recommandait dans un journal une pièce intitulée Heshibi (le jade Heshibi). M. Wang avait alors mis les pieds dans un théâtre pour la première fois et avait été conquis. En 2002, il avait démoli un mur de sa propre maison pour aménager une grande salle de répétition pour ses amis. En 2004, il avait investi 100 000 yuans dans une pièce du nom de Zanzhuzheng (certificat de résidence temporaire), qui a été présenté au Théâtre d'art du peuple de Beijing, mais au final, il avait perdu 20 000 yuans. En 2007, il a créé le théâtre Penghao dans une maison traditionnelle à cour carré située près de l'Académie centrale d'art dramatique de Beijing pour un total de 1,2 millions de yuans avec le loyer, la décoration, la sonorisation, l'éclairage et les autres équipements scéniques. « L'argent que j'ai gagné en travaillant dans ma clinique dentaire, je l'ai utilisé pour ce théâtre. Bien que ce dernier soit encore déficitaire, je ne vois pas ce phénomène comme une perte, car j'ai acquis une plus profonde expérience émotionnelle. » Après l'établissement du Penghao, M. Wang a invité ses voisins à aller voir quelques représentations, et dès lors, ceux-ci sont devenus des adeptes de ce théâtre.

Ces cinq dernières années, le théâtre Penghao a accueilli plus de 150 pièces pour un total de plus de 1 300 représentations, soit une moyenne de 300 par an. Par ailleurs, Penghao a lui-même produit une vingtaine de pièces. « Penghao n'est pas seulement un lieu de spectacle. C'est un espace qui crée également des œuvres théâtrales, et j'accorde une attention toute particulière à cette fonction qui permet de présenter des idées. Ces vingt pièces s'intéressaient notamment à la culture, à l'esthétique et au caractère théâtral », a indiqué M. Wang avec fierté.

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