« Mon engagement dans le théâtre procède de mon désir de m'exprimer. Dans la Chine ancienne, la société était en proie à une pénurie matérielle et spirituelle. Aujourd'hui, le pays s'est enrichi sur le plan matériel, mais les ressources spirituelles se font toujours aussi rares. L'homme ne cesse de chercher à atteindre la sagesse et à créer. J'espère qu'à travers le théâtre, je peux faire passer mes sentiments et communiquer avec les autres. » Au cours de ces cinq années, le théâtre Penghao, au-delà d'avoir présenté de nombreuses pièces devant un cercle d'amis toujours plus grand, a gagné de précieuses occasions de s'exprimer.
En dehors de ses revendications culturelles, M. Wang a précisé que le théâtre Penghao n'affiche pas la moindre visée lucrative. D'après lui, les hommes peuvent être classés en diverses catégories. « D'abord, il y a l'homme ordinaire, qui recherche en tout temps une vie stable et confortable. Mais les gens espèrent aussi des choses plus belles, plus fortes, meilleures, ce qui nous conduit au deuxième niveau. Il s'agit des personnes travaillant dans le milieu des technologies, qui améliorent la vie des êtres humains, comme un dentiste par exemple. La troisième classe regroupe les dirigeants, qui gèrent des affaires dans l'intérêt public. La quatrième catégorie correspond aux artistes, qui sans consommer de ressources publiques, font bénéficier le peuple d'une meilleure expérience spirituelle. Cette dernière a ma préférence. »
Wang Xiang a toujours gardé une attitude noble envers le théâtre et la vie. « Le théâtre est l'un des meilleurs arts permettant au public de comprendre le monde avec raison. Beaucoup renoncent même volontairement à leurs besoins matériels pour se consacrer au théâtre. » M. Wang, qui voue un culte à cet art noble, souhaite conserver son théâtre Penghao et préserver cet art dramatique si pur.