HU YUE, membre de la rédaction
Wang Xiang, dentiste, a succombé à l'art théâtral la première fois qu'il a vu une représentation. Il y a six ans, il a fondé le théâtre privé Penghao. Pour lui, plus qu'un simple spectacle, une pièce est avant tout un mode d'expression.
Chaque fois que Wang Xiang se remémore la première fois qu'il a assisté à la représentation de Copenhague, ses yeux brillent d'enthousiasme et d'excitation. Il s'agit de sa pièce de théâtre favorite : à ce jour, il l'a déjà vu une quarantaine de fois. Un jour, il avait même été jusqu'à acheter des places pour soixante de ses amis, dans le désir de partager sa passion avec d'autres. Poussé par son engouement pour le théâtre, Wang Xiang, ce dentiste de profession, a créé le premier théâtre privé de Beijing : le théâtre Penghao.
Pour M. Wang, ce théâtre pourvu d'une centaine de sièges seulement, disposés dans une salle de moins de 300 m2, constitue sa maison spirituelle. Les gens du milieu à Beijing considèrent que Penghao, plus qu'un simple théâtre privé, est un lieu qui dégage une atmosphère dramatique.
Quand j'ai rencontré Wang Xiang dans le café du théâtre Penghao, il était en train de prendre congé d'un ami, Philippe Bizot, grand maître français de mime. En 2010, M. Wang s'était rendu pour la première fois au Festival d'Avignon, et c'est à cette occasion que ces deux-là s'étaient rencontrés. Tous deux animés par leur amour pour le théâtre, ils étaient très vite devenus bons amis, malgré la barrière de la langue. Ils avaient coopéré à plusieurs reprises par la suite. « Ce monsieur est mon frangin », a même lancé M. Bizot.