Des intérêts communs
Les intérêts communs des deux pays dépassent de loin leurs différends. La Chine et les États-Unis, tous deux présents en Asie-Pacifique, veulent maintenir dans cette région la paix, la stabilité et un développement économique constant.
Le 10 juillet, le cinquième cycle du Dialogue stratégique et économique sino-américain s'est ouvert à Washington, avec à l'ordre du jour, divers sujets tels que la sécurité, l'économie et la finance, au niveau bilatéral, régional et mondial. Ce mécanisme de dialogue vise à discuter des questions stratégiques globales de long terme ayant trait au développement des relations des deux pays. Il a joué un rôle important dans la promotion du renforcement des liens sino-américains et de la communication stratégique entre hauts dirigeants, et a également permis de consolider et d'étendre la coopération économique sino-américaine mutuellement bénéfique. Toutes ces percées ont jeté des bases solides à la construction commune d'un nouveau type de relations entre grandes puissances.
Depuis la normalisation des relations sino-américaines, les deux parties ont grandement bénéficié du développement de leurs liens. Le volume du commerce bilatéral est passé de 50 millions de dollars en 1972, l'année où Richard Nixon a visité la Chine pour ouvrir les échanges sino-américains, à 500 milliards en 2012. Aujourd'hui, si l'on fait abstraction de l'Union européenne, la Chine et les États-Unis sont, l'un pour l'autre, leur plus grand partenaire commercial. Et leur interdépendance ne cesse de s'approfondir. Tant que les dirigeants américains abandonnent la mentalité surannée qui était en vigueur durant la guerre froide, les rêves des peuples chinois et américain pourront fusionner.
Au niveau mondial, de nombreux problèmes ne pourront être résolus si la coopération sino-américaine est délaissée. En renforçant la coopération et en construisant le partenariat, les États-Unis et la Chine ont pu progressivement surmonter les difficultés, a indiqué Zbigniew Kazimierz Brzezinski, cet homme de 85 ans autrefois conseiller à la sécurité nationale du président américain Jimmy Carter, qui s'était personnellement impliqué dans le processus de normalisation des relations sino-américaines. De nombreuses zones dans le monde sont confrontées à d'épineux problèmes, ce qui donne l'occasion aux États-Unis et à la Chine de se partager une responsabilité stratégique sur le plan historique.
À l'avenir, les États-Unis seront-ils capables d'abandonner la pensée de la guerre froide et de traiter la Chine d'égal à égal, et de considérer réellement ce pays comme un partenaire et un ami ? C'est en tout cas le défi qu'ils doivent relever. Du fait d'une politique intérieure américaine pluraliste, les voix sont très différentes, et le Congrès, à travers ses décisions, porte souvent préjudice aux relations sino-américaines. Avec le consensus auquel sont parvenus les présidents Obama et Xi sur la mise en place d'un nouveau type de relations entre grandes puissances, on espère que les hommes clairvoyants des partis démocrate et républicain, ainsi que ceux issus de divers milieux, se joindront aux activités propices à l'amitié sino-américaine.