Neuvième malentendu : le rêve chinois se limite au redressement de la Chine sur son propre sol. En fait, le rêve chinois va plus loin. Il implique un repositionnement de la Chine sur la scène internationale après son redressement et le renforcement de ses demandes propres. La proposition du rêve chinois signifie qu'à l'intérieur, le pays s'engage avec fermeté et pragmatisme dans une voie socialiste aux caractéristiques chinoises et qu'à l'étranger, il œuvre à promouvoir la démocratisation des relations internationales, ainsi qu'à réaliser une réconciliation entre l'« Est » et l'« Ouest » et un équilibre entre le Nord et le Sud, et ainsi bâtir le rêve d'un monde harmonieux.
Dixième malentendu : le rêve chinois exprime le nationalisme de la Chine. Certains médias le prennent pour un rêve nationaliste, une expression du nationalisme. En fait, le rêve chinois ne repousse pas le rêve des autres pays et même les aide à réaliser leur propre rêve.
En somme, le rêve chinois est celui de tous les Chinois, d'abord le bien-être et le bonheur de la population chinoise, puis la prospérité et la puissance du pays, enfin celui de la civilisation chinoise. Cela veut dire que la civilisation chinoise se doit de fournir un trésor spirituel à toute l'humanité tout en développant son économie.
WANG YIWEI est professeur à la faculté des études internationales de l'université du Peuple de Chine et chercheur à l'Institut de Chahar.