Troisièmement, facilitation des échanges. Il s'agit de discuter de la facilitation du commerce et de l'investissement et de prendre des mesures appropriées pour faire tomber les barrières, et accélérer et améliorer la circulation économique dans la région dans le but de libérer pleinement le potentiel des pays riverains en matière de commerce et d'investissement et d'agrandir le gâteau de la coopération.
Quatrièmement, circulation des monnaies. Il nous convient de promouvoir le règlement en monnaies locales et le swap de devises, de renforcer la coopération financière bilatérale et multilatérale et de mettre en place des institutions financières régionales pour le développement afin de réduire le coût de transaction, de renforcer, grâce à des arrangements régionaux, notre capacité de faire face aux risques financiers, et d'améliorer la compétitivité internationale des économies régionales.
Cinquièmement, rapprochement des peuples. Les bonnes relations entre États reposent sur l'amitié de leurs peuples. La Chine et ses voisins ont besoin de consolider la base populaire de leurs relations en encourageant les échanges et dialogues entre les civilisations et en multipliant les contacts d'amitié entre leurs populations notamment entre les simples citoyens, de manière à renforcer la connaissance mutuelle et l'amitié traditionnelle entre les peuples.
La construction de la CERS et de la RSM est un projet transsectoriel de longue haleine qui ne se fera pas du jour au lendemain. Une approche progressive devrait être adoptée pour aller du plus facile au plus dur et commencer par des expériences particulières qui seront étendues dans des zones plus grandes avant de parvenir finalement à une coopération d'envergure dans la région. Si l'ancienne Route de la Soie permettait surtout l'échange de marchandises, les échanges et la coopération dans le cadre de la CERS et de la RSM ont des contenus beaucoup plus riches. Parmi les priorités et les projets de récolte précoce possibles, on peut citer l'interconnexion des infrastructures, la facilitation du commerce et de l'investissement, la coopération industrielle, et bien sûr les échanges humains et culturels. La coopération industrielle pourrait couvrir les secteurs comme l'agriculture, la pêche, les sciences et technologies, les services ainsi que l'industrie manufacturière traditionnelle et haut de gamme. Les projets de consensus et d'intérêt commun dans les domaines des infrastructures routières et ferroviaires, de l'aviation, du transport fluvial et maritime, de l'exploitation de ressources et d'énergie, de la construction de pipelines, de l'électricité et des télécommunications ainsi que les politiques et mesures concernant la mise en place de zones de libre-échange et la facilitation de la circulation des personnes doivent être rapidement négociés et mis en œuvre un par un une fois les conditions réunies. Des expériences pourraient être menées d'abord dans des zones pilotes, des postes-frontières et des ports clés. Tous les projets, quels que soient les modes de coopération, visent à transformer nos atouts en termes de relations politiques, de proximité géographique et de complémentarité économique en résultats concrets de coopération et en une croissance soutenue, avec comme objectif la libre circulation des biens, la prospérité, le bénéfice mutuel et le développement commun.