Une étude récente menée par des chercheurs chinois a établi un lien étroit entre les petites particules de pollution de l'air et une série de problèmes de santé graves.
Selon les scientifiques, plus les particules en suspension sont petites, plus elles sont susceptibles de causer des maladies ; ils ont donc souligné la nécessité d'une surveillance des particules de 1 micron de diamètre ou moins - une catégorie de polluants rarement surveillée.
Au cours des dernières années, dans toute la Chine, de nombreux endroits ont été recouverts par une forte pollution atmosphérique, soulevant des inquiétudes au sujet de la santé publique. Parmi les grandes catégories de polluants mesurées figurent les PM2,5, qui peuvent entrer dans le système respiratoire et contribuer à de nombreuses maladies, dont les maladies cardiovasculaires.
Aujourd'hui, dans une nouvelle étude publiée dans la revue de santé publique Environnemental Health Perspectives, des chercheurs de l'École de santé publique de l'Université de Fudan à Shanghai ont mis en évidence des corrélations entre la pollution aux PM2,5 et l'incidence des maladies particulières.
Les chercheurs ont passé environ deux ans à collecter des données dans une ville de taille moyenne dans le Nord de la Chine, mesurant les niveaux de particules dans 23 catégories de taille, allant de 0,25 micron à 10 microns. Ils ont ensuite tracé un graphique des conditions de santé des habitants de la ville en fonction des concentrations de particules de tailles différentes trouvées dans leurs lieux d'habitation.
Parmi leurs principales conclusions, il s'est avéré que les zones affichant de plus grandes concentrations de particules plus petites ont montré une incidence plus élevée de maladies particulières.
« Notre étude, basée sur une enquête épidémiologique, a montré que les particules fines dans l'air mesurant entre 0,25 et 0,5 microns de diamètre ont des relations plus étroites avec la santé humaine, notamment un risque accru de maladies cardio-vasculaires », a déclaré Kan Haidong, Professeur à l'École de santé publique de l'Université de Fudan.
Les particules fines mesurant entre 0,25 et 0,5 microns de diamètre ont représenté environ 90% du nombre total des particules présentes dans l'air au cours de l'étude.
Selon le Professeur Kan, plus les particules sont petites, plus la concentration dans un volume donné d'air est forte et donc plus le nombre de particules qui entrent en contact avec des tissus à l'intérieur du corps humain est élevé.