Un épais smog a persisté pendant des jours à Beijing, provoquant la critique du public envers l'inaction du gouvernement municipal.
Dimanche à 8h00, l'indice de qualité de l'air (IQA) enregistré par les stations de surveillance au centre-ville de Beijing indiquait des taux de pollution de niveau 6, compris entre 424 et 470. Il s'agit du plus haut niveau de pollution sur l'échelle de mesure, signalant un air très dangereux pour la santé, a-t-on appris du site Internet du Centre municipal de surveillance de l'environnement de Beijing.
L'épais smog a persisté au moins trois jours, ce qui a entraîné la critique publique quant à l'inaction du gouvernement municipal.
La chaîne business de la Télévision centrale de Chine (CCTV) a questionné pourquoi le gouvernement n'avait pas réussi à déclencher une réponse d'urgence dans de telles conditions de smog.
"Gouvernement municipal de Beijing, ne fait pas semblant d'être aveugle à cause du brouillard", a ironisé la chaîne via son site de microblog officiel weibo.com, équivalent chinois de Twitter. "Le gouvernement ne doit pas fuir ses responsabilités ou fermer les yeux sur le smog".
La chaîne a ainsi twitté deux fois sur le sujet en cinq minutes, twitt qui a été repris et que les internautes avaient dimanche matin déjà transféré des milliers de fois.
Le gouvernement municipal de Beijing a adopté en octobre dernier un système de réponse d'urgence à la qualité de l'air et l'a mis en application le même mois. Ce système de réponse requiert que le trafic soit réduit avec des jours de conduite alternés selon les plaques d'immatriculation paires et impaires et que les cours soient suspendus en cas d'alerte rouge, le niveau le plus élevé pour la pollution de l'air. En outre, les usines industrielles ont l'obligation de fermer ou de réduire leur production à partir d'une alerte orange, le deuxième plus haut niveau d'alerte.
Cependant, depuis la mise en service de ce programme le 22 octobre 2013, le gouvernement n'a pas déclenché une seule fois la réponse d'urgence, bien que le public ait estimé à plusieurs reprises que le smog était assez épais pour entraîner une réponse du gouvernement.
Le gouvernement a émis samedi soir une alerte bleue pour la pollution de l'air.
La ville a adopté un système à quatre couleurs, le rouge indiquant le niveau le plus élevé, suivi par orange, jaune et bleu.