La propagation d'un smog étouffant vers un nombre croissant de villes chinoises cet hiver est tombée comme un avertissement pour le pays : la Chine doit intensifier sa campagne contre les dommages causés à l'environnement par trois décennies de croissance rapide.
Dans sa dernière attaque, le smog a frappé mardi, veille de Noël, 16 des 74 villes surveillées. Les chiffres du smog dans ces villes, qui mesurent le niveau de particules fines qui est considéré comme dangereux, a dépassé 300, soit environ six fois le niveau jugé acceptable. Une douzaine de villes ont enregistré des chiffres « au-delà de l'indice » sur l'échelle de la pollution.
Un message sur Sina Weibo, la version chinoise de Twitter, a répondu à ces chiffres avec humour, en disant que « Noël a dû être annulé parce que le Père Noël est tombé dans la neige et n'a pas réussi à obtenir de l'aide lors de sa tournée de distribution de cadeaux en Chine à cause du smog ». Le message a été transféré des dizaines de milliers de fois, comme une plaisanterie destinée à se moquer de cette brume dangereuse.
Les données officielles ont montré que l'année 2013 a enregistré le plus grand nombre de jours de smog en un an depuis les 52 dernières années. Depuis le début de décembre, au moins 25 régions et provinces ont déclaré des niveaux de pollution élevés, en particulier de PM2.5, qui sont des particules flottantes minuscules mesurant 2,5 microns ou moins de diamètre. Les particules PM2.5 sont particulièrement dangereuses, car elles peuvent pénétrer dans les poumons et causer des maladies comme des problèmes respiratoires.