Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon s'est félicité mardi de l'accord portant sur la feuille de route permettant de sortir de la crise dans le sud du Yémen et de mettre en place une nouvelle structure d'Etat dans ce pays du Moyen-Orient.
Dans un communiqué rendu public par un porte-parole de M. Ban, le secrétaire général de l'ONU a estimé que l'accord "stipule la création d'un nouvel Etat fédéral, décrit les principes qui orientent sa forme et prévoit un arrangement spécifique vis-à-vis des représentants du sud dans les institutions exécutive, législative et judciaire, ainsi que dans les services civils.
Les participants au dialogue national yéménite sont parvenus lundi à un accord sur le futur statut du sud du pays et la nouvelle structure de l'Etat yéménite.
La feuille de route, qui est connue sous le nom de "Document sur les résultats" a été signée au Palais présidentiel avec la participation du président Abd-Rabbu Mansour Hadi et de l'envoyé des Nations Unies au Yémen, Jamal Benomar, ainsi que des représentants du Mouvement du Sud séparatiste.
Selon M. Ban, l'accord "prépare le terrain pour établir un nouvel Etat uni sur la base du fédéralisme et de la démocratie, qui soutiet les droits de l'homme, l'Etat de droit et l'égalité des citoyens par la création d'une nouvelle structure d'Etat et de contrat social".
A cette occasion, M. Ban a invité toutes les parties concernées à continuer à oeuvrer ensemble en collaboration avec son conseiller spécial M. Benomar dans le but de résoudre les problèmes en suspens et de faire avancer la transition politique.
Les factions yéménites ont entamé le dialogue de réconciliation globale en mars dernier dans le cadre de la passation de pouvoir lancée suite aux protestations massives en 2011, qui ont conduit à la démission de l'ancien président Ali Abdullah Saleh. La passation de pouvoir était prévue pour six mois mais sa conclusion a été retardée, du fait que les dirigeants séparatistes du sud insistaient sur l'indépendance totale de leur région.
Les sudistes se plaignaient de leur marginalisation économique et politique et de la discrimation à leur encontre de la part de l'ancien régime depuis que les troupes du nord ont remporté la guerre civile de quatre mois en 1994.