Le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé d'un an mercredi son dispositif de sanctions à l'encontre du Libéria.
Par la résolution 2079 (2012), adoptée à l'unanimité de ses 15 membres, le Conseil a reconduit les mesures des sanctions concernant les déplacements des individus désignés par le Comité.
Le Conseil a reconduit également l'embargo sur les armes à destination du Libéria édicté à l'origine par la résolution 1521 (2003), repris et amendé par la suite. L'embargo, qui portait initialement sur toutes les armes destinées au Libéria, y compris au gouvernement, a été allégé.
En outre, le Conseil a demandé à nouveau au Groupe d'experts d'effectuer deux missions d'évaluation et de suivi au Libéria et dans les Etats voisins. Celui-ci devra établir un rapport d'étape et un rapport final sur l'application des mesures et sur toute violation des dispositions concernant les armes. Il devra aussi enquêter sur les diverses sources de financement du trafic d'armes, comme par exemple les ressources naturelles.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité réaffirme qu'il est nécessaire que la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) et l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) coordonnent régulièrement leurs stratégies et leurs opérations dans les zones proches de leur frontière afin de concourir à la sécurité sous-régionale.
Le Conseil de sécurité demande enfin au gouvernement libérien d'appliquer intégralement les recommandations formulées par l'équipe d'examen du Processus de Kimberley en 2009 tendant au renforcement des contrôles internes sur l'extraction et l'exportation de diamants. Il lui demande de concentrer ses efforts sur le renforcement de la responsabilité et de la transparence dans la gestion des ressources naturelles.
Dans le préambule de la résolution, le Conseil incite le gouvernement libérien à réaffirmer sa détermination et à redoubler d'efforts pour donner véritablement effet au Système de certification du Processus de Kimberley sur son territoire. Il lui demande de tout faire pour lutter contre la contrebande de diamants bruts.