Trois semaines après l'intervention militaire française dans le conflit au Mali, le président français François Hollande s'est rendu à Bamako, la capitale du Mali, en soulignant que « l'armée française terminera ses missions dans les semaines à venir ». Il a pourtant ajouté : « les soldats français restent au Mali, à condition que le pays en ait besoin. » Leon Panetta, secrétaire à la Défense des Etats-Unis, a déclaré devant l'AFP que les démarches de la France au Mali étaient beaucoup plus rapides que ce qu'il avait pensé. Mais, il juge que, au vu des expériences des guerres américaines en Irak et en Afghanistan, l'enjeu est de savoir comment sortir de la crise. Certains observateurs pensent que, à l'issue des actions militaires principales de l'armée française, l'avenir de la situation au nord du Mali est encore incertain : la paix définitive ou une guérilla potentielle ?
Le Figaro rapportait le 3 février que François Hollande, accompagné par le ministre des Affaires étrangères et le ministre de la Défense, avait effectué une visite dans le nord du Mali. Son itinéraire n'a pas été divulgué avant la visite pour des raisons de sécurité. Il s'est rendu le 2 février à Sévaré, où il a été accueilli en héro par le président provisoire du Mali et les habitants locaux. Lors de sa visite à Tombouctou, Hollande a été chaleureusement accueilli par l'armée française et le peuple malien. La foule qui s'était rassemblée sur place a crié « Merci la France ! » et « Vive la France ! », considérant que François Hollande l'avait libérée.
Selon la chaîne de télévision Europe 1, la France s'est d'abord emparée de l'aéroport pour pouvoir expédier des militaires et a ensuite récupéré trois villes principales dans le nord du Mali. Mais en réalité, les rebelles armés ont été repoussés dans les régions montagneuses et les grottes à la frontière entre le Mali et l'Algérie. Il est par conséquent difficile de les exterminer. Le point a rapporté que Hollande et l'armée française craignaient effectivement que les régions montagneuses et les déserts dans le nord deviennent l'abri naturel des rebelles armés, comme c'est le cas en Afghanistan. L'agence Reuters a prédit le 3 février que le champ de bataille futur serait dans le désert du Sahara, ce qui constitue un défi de taille pour l'armée française, le gouvernement malien et les troupes africaines.
Le Figaro a déclaré qu'il était difficile de garantir la victoire, car les troupes maliennes restent désordonnées et qu'elles ne sont pas bien équipées. François Hollande a promis que « la France offrira son aide pour la réunification globale du Mali. » La seule question est : combien de temps et d'argent faudra-t-il pour parvenir à cet objectif ? Il est de plus en plus difficile de répondre à cette question. Il est probable que les rebelles armés reviennent. Selon le Nouvel Observateur, les jours à venir ne seront pas sans agitation pour Hollande. Il est difficile de convaincre le gouvernement malien de faire des concessions aux Touaregs. Les rebelles armés n'ont pas été touchés fatalement. Il est possible que la véritable guerre vienne seulement de commencer.