Les élections présidentielles malgaches, qui devraient être organisées à partir du 8 mai 2013, seront reportées au 24 juillet 2013, a-t-on appris suite au conclave de la Commission Electorale Nationale Indépendante pour la Transition (CENIT) avec les experts électoraux des Nations Unies et les représentants de la communauté internationale du lundi et mardi.
Le premier tour de l'élection présidentielle à Madagascar aura lieu le 24 juillet 2013 et le second tour le 25 septembre 2013 en cumulée avec les élections législatives.
L'élection municipale ou communale se tiendra le 23 octobre 2013 comme dans le précédent calendrier, a annoncé la présidente de la CENIT, Béatrice Attallah, mardi.
La CENIT et les experts électoraux des Nations Unies et les représentants de la communauté internationale ont tablé lors du conclave de lundi et mardi sur l'actualisation du calendrier électoral malgache et l'évaluation de la révision systématique de la liste électorale.
Ils ont avancé que cette révision est effectuée étant donné le décalage dans la saisie, l'impression et l'arrêtage de la liste électorale provisoire ainsi que les retards dans le décaissement des fonds promis par la communauté internationale pour appuyer Madagascar dans l'organisation des différentes élections.
Malgré la proposition du président de la transition Andry Rajoelina de faire passer les élections législatives avant les présidentielles, la CENIT a tenu tête à son indépendance dans la prise de décision.
Lors de son premier conclave en août dernier, la CENIT a prévu la tenue du premier tour de l'élection présidentielle le 8 mai prochain, le second tour en jumelée avec les élections législatives le 3 juillet et l'élection municipale le 23 octobre de cette année, rappelle-t-on.
En novembre dernier, l'Union Européenne, la Norvège, la Suisse et le programme des nations Unies pour le développement (PNUD) ont procédé à la signature des conventions de financement relatives au projet d'appui au cycle électoral à Madagascar (PACEM), qui régulent les contributions de chacun des partenaires de Madagascar en termes d'élections pour l'année 2013.
Si le budget nécessaire pour l'organisation des élections est évalué à 71 millions de dollars, l'Union Européenne a promis un appui de 11,9 million d'euros, la Norvège financera 1 million de dollar, la Suisse, 230.000 dollars et le PNUD apportera 4 millions de dollars dans le panier commun.
La Commission de l'Océan Indien (COI) a également promis de verser un million de dollars, l'île Maurice de 0,5 million de dollar et la France d'un montant de 0,2 million de dollar dans le panier commun du PACEM.
L'Etat malgache, quant à lui, a prévu un budget de 30 millions de dollars dans sa loi de finances 2013 pour les élections de cette année. Malgré ces promesses d'appui, le déblocage du budget nécessaire tarde à venir.
Une feuille de route, concoctée par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), a été signée par onze entités politiques malgaches le 17 septembre 2011 pour sortir Madagascar de la crise débutée en 2008.
Cette feuille de route prévoit la mise en place de différentes institutions telle que le gouvernement de consensus, le parlement de la transition ainsi que la CENIT, qui s'occupera de la préparation des prochaines élections notamment les élections législatives, présidentielles et municipales.
Après l'installation de ces différentes institutions, il a été recommandé par la feuille de route que la communauté internationale, ainsi que les Nations Unies porteront assistance à la CENIT dans le processus électoral malgache.
Madagascar est en crise depuis le mois de décembre 2008. La tenue des différentes élections s'avère la meilleure solution pour sortir le pays de cette impasse.