Des échanges de tirs opposent des rebelles islamistes aux militaires maliens, nigériens et français à Gao, au nord-est du mali, a rapporté dimanche un témoin à Xinhua.
"Au moment où je vous parle (14 heures, GMT), des militaires maliens, appuyés par des soldats nigériens et français, sont en train de riposter face aux tirs des combattants islamistes chez nous. Vous entendez vous-même les tirs lourds", a affirmé ce témoin, habitant de Gao.
Selon les dernières nouvelles, le centre-ville de Gao est désert, les habitants se sont terrés dans leurs maisons, ont indiqué des sources locales.
Avant ces affrontements en cours, une attaque suicide a eu lieu la veille à Gao.
"Hier (samedi) soir aux environs de 22h00, nous avons entendu une lourde explosion. Par la suite, nous avons appris que c'est un kamikaze qui s'est fait exploser, blessant gravement un de nos militaires", ont affirmé à Xinhua des habitants de Gao.
Sans savoi l'identité du kamikaze, ils ont précisé avoir vu "sa tête décapitée" "Il est de peau blanche, soit un touareg ou un arabe", ont-ils dit.
Il s'agit de la deuxième attaque effectuée par un kamikaze à Gao. Deux tentatives d'attaques suicide ont été déjouées samedi.
Dans la même nuit de samedi à dimanche, après l'explosion, il y a eu des échanges de tirs entre nos militaires et des combattants islamistes au niveau du poste de contrôle de Bourem, près de la sortie de la ville de Gao sur la route menant à Kidal, ont rapporté des sources locales.
Depuis vendredi, jour du premier attentat suicide, les mesures de sécurité ont été renforcées à Gao, de l'intérieur comme de l'extérieur, ont affirmé à Xinhua des sources de sécurité malienne.