L'Afrique du Sud reste confrontée à un défi pressant sur le front de l'emploi, puisque son taux de chômage a dépassé la barre des 30%, alors même que le pays a pris des mesures énergique pour répondre à ce problème, selon la révision budgétaire présentée mercredi à l'Assemblée nationale.
Le taux de chômage national s'élève actuellement à 33,2%, les jeunes supportant la plus grande partie de ce chômage, selon cette révision présentée par le ministre des Finances Garvin Gordhan.
Plus de 40% des jeunes actifs, c'est à dire des personnes de moins de 30 ans et classées comme actives économiquement, sont au chômage, selon ces statistiques'
Jusqu'à présent, les interventions destinées à encourager le secteur privé à embaucher des travailleurs jeunes se sont révélées inadéquates, selon ce bilan.
Le nombre total de chômeurs s'élève à 4,5 millions, alors que 2, 3 autres millions de personnes sont classées comme "découragées" et ne cherchent plus activement un emploi.
Le taux de chômage élevé peut en partie être attribué à la lenteur de la croissance économique en 2012, qui a freiné la croissance de l'emploi dans l'économie formelle non agricole.
Entre septembre 2011 et septembre 2012, quelque 82 000 emplois environ ont été générés, soutenus par la croissance rapide des effectifs des gouvernements nationaux et provinciaux en milieu d'année.
Toutefois, le nombre d'emplois en Afrique du Sud reste inférieur de 450.000 à ce qu'il était en 2008 avant que la crise financière internationale ne commence à prélever son dû.
Ces statistiques tablent sur une progression modérée de l'emploi dans les trois prochaines années.
M. Gordhan a déclaré dans son discours de présentation du budget que les crédits alloués aux programmes pour l'emploi augmenteraient de 13,5 % par an au cours des trois prochaines années.
L'expansion du programme de travaux publics a pour objectif de prendre en charge 684.800 emplois à temps plein équivalents en 2013-2014, a indiqué le ministre.