Le porte-parole du gouvernement ivoirien Bruno Koné a indiqué mercredi à Abidjan qu'il y a lieu d'écarter le mobile politique dans les attaques meurtrières qui se sont succédé dans l'ouest du pays.
"Les auteurs peuvent être des bandits égarés ou d'anciens miliciens qui viennent se servir dans les villages", a noté M. Koné dans un entretien avec des journalistes.
"Ces jeunes ne gagnent rien à s'en prendre aux populations et aux forces armées nationales ", a-t-il ajouté.
Bruno Koné a ainsi annoncé le renforcement du dispositif militaire dans la région pour faire revenir la tranquillité.
"Ces actes ne vont pas freiner la détermination du gouvernement à assurer la sécurité des populations", a-t-il assuré, précisant que les autorités libériennes et les autorités ivoiriennes conjuguent leurs efforts pour contrôler la zone frontalière.
Le porte-parole du gouvernement a ainsi invité les autorités locales et les populations elles-mêmes à dénoncer les personnes suspectes et les situations anormales qui surviennent dans cette région du pays.
Après une période d'accalmie, l'ouest ivoirien est de nouveau le théâtre d'attaques sporadiques perpétrées par des inconnus armés.
Au moins trois attaques armées ont été enregistrées en 10 jours dans les villages de Zilébly, Tuobly et Petit-Guiglo dans les départements de Toulepleu et de Bloléquin, faisant au total une vingtaine de morts dont deux soldats ivoiriens et plusieurs assaillants.
Lors d'une réunion d'urgence, le président ivoirien avait donné des instructions "fermes" pour le renforcement du dispositif militaire dans la région afin de défendre le territoire et d'assurer la sécurité des personnes et des biens.