Les avocats en charge de la défense des sieurs Johannes Dagnon, un expert-comptable et du ex- commandant Pamphile Zomahoun, tous de nationalité béninoise, inculpés de tentative d'atteinte la sûreté intérieure de l'Etat, depuis le 1er mars dernier et mis en détention provisoire à la prison civile de Cotonou, ont dénoncé ce lundi à Cotonou, leur transfert respectif vers les prisons civiles de Parakou et de Kandi, indique un communiqué de presse dont l'Agence Xinhua a obtenu lundi à Cotonou.
"Ce transfert ont été exécutés sans ordre du juge en charge de l'instruction qui avait placé les inculpés en détention préventive. Les avocats en charge de leur défense n'ont été ni consultés, ni avisés", ont-ils déploré à travers le même communiqué.
Selon ce communiqué, cette décision administrative constitue un énième acte d'immixtion du pouvoir exécutif dans l'exercice du pouvoir judiciaire.
"En procédant ainsi, sans décision du juge d'instruction, le procureur de la République, les autorités administratives du ministère, ayant ordonné ou exécuté cet acte d'indignité à la fois juridique et démocratique, ainsi que les régisseurs, ayant laissé accomplir ou recevoir sans ordre du juge les personnes visées, se rendent coupables du crime d'attentat contre la liberté et la Constitution béninoise du 11 décembre 1990, prévu et puni par les dispositions du code pénal en vigueur", ont-ils dénoncé.