La commission en charge de la révision constitutionnelle mise en place dimanche par le président algérien Abdelaziz Bouteflika a été officiellement installée lundi par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, a rapporté l'agence APS.
La veille, un communiqué de la présidence de la République a indiqué que ladite commission, composée de cinq experts, est chargée d'élaborer un avant-projet de loi sur la révision constitutionnelle.
A propos de la nature des amendements qui seront apportés dans la future Constitution, M. Sellal a indiqué dans une brève déclaration à la presse qu"'aucune limite préalable n'a été posée au projet de révision constitutionnelle, hormis celles relatives aux constantes nationales et aux valeurs et principes fondateurs de la société algérienne (qui sont) sa longue histoire et sa civilisation millénaire".
Toutefois, cela peut suggérer que la future Constitution devrait inclure des changements profonds, afin de refléter les vastes réformes qui ont été lancées en 2011 dans ce pays d'Afrique du Nord.
Avant l'installation de cette commission, plusieurs consultations ont eu lieu entre le gouvernement et les représentants des partis politiques et la société civile dans le but de recueillir les propositions destinées à être incluses dans le processus d'amendement de la Constitution.
Dans ce sens, M. Sellal a assuré que toutes les propositions ont été "démocratiquement" exprimées par la majorité des participants aux consultations qui se sont tenues successivement avec le président du Conseil de la nation (chambre haute du Parlement) Abdelkader Bensalah, et lui-même en tant que PM.
En 2011, le président Bouteflika a engagé une série de réformes politiques dans le but de renforcer la démocratie dans ce pays d' Afrique du Nord.
A cet égard, les nouvelles lois sur les partis politiques et les élections ont été adoptées, permettant entre autre une meilleure représentation des femmes députées dans les assemblées élues. En outre, la loi sur l'information et les médias, qui sera soumise à adoption permettra pour la première fois en Algérie de créer des chaînes audiovisuelles privées.
Le Premier ministre a souligné que toutes ces réformes visent à renforcer la primauté du droit, ainsi que de l'approfondissement de la démocratie, de la transparence et de la liberté.