Depuis le séminaire national de réflexion sur le renforcement de l'intégrité et la lutte contre la corruption organisé en 2012, avec l'appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Djibouti a fait de la lutte contre la corruption une priorité absolue de son gouvernement et a mis en place une politique de tolérance zéro vis-à-vis de cette pratique néfaste.
Dans le cadre de cette politique, l'Inspection Générale d'Etat de Djibouti vient de lancer "Djibouti Lutte Contre la Corruption", une nouvelle initiative visant à mettre en avant les efforts de lutte contre la corruption de ce pays et à faciliter une collaboration plus étroite avec les partenaires internationaux.
Pour ce faire, l'Inspection Générale d'Etat de Djibouti a mis sur pied un nouveau site internet, www.anticorruptiondjibouti.com, disponible en français et en anglais, qui fournit de plus amples détails sur les efforts de ce petit pays de la Corne d'Afrique pour renforcer la gouvernance et la transparence dans la gestion des fonds publics, sa collaboration avec les organisations internationales et les premiers succès.
Ce nouveau site internet servira également de portail pour les actualités et développements récents dans la lutte de l'Inspection Générale contre la corruption à Djibouti. Les parties intéressées peuvent aussi suivre les actions de l'Inspecteur Général sur le fil Twitter www.twitter.com/InspectGenDj.
"Cette initiative reflète la volonté politique de lutter contre la corruption dans tout le secteur public de Djibouti et est à l' image des réformes déjà adoptées", a fait savoir l'Inspecteur Général d'Etat, M. Hassan Issa Sultan.
Il a ajouté par ailleurs que du processus d'achats publics, en passant par la réforme électorale et à la coopération internationale, la corruption peut avoir un impact négatif sur un large éventail de fonctions importantes de l'Etat, précisant à cette occasion qu'il faut éradiquer ce mal partout où il se trouve.
Cependant, l'inspecteur général d'Etat de Djibouti a rappelé surtout que la lutte contre la corruption n'est pas une prérogative exclusivement réservée à un département ministériel ou à une institution du secteur public.
"Elle doit mobiliser, a-t-il dit, toutes les parties prenantes, à savoir le gouvernement, le secteur privé et les organisation de la société civile".
A Djibouti, l'Inspection Générale d'Etat s'est fortement mobilisée ce dernier temps sur le terrain pour la réalisation de plusieurs mission d'investigation dans des cas de corruption au sein de plusieurs secteurs clés de l'économie djiboutienne dont notamment la santé et les activités portuaires.
Dans sa lutte contre la corruption à tous les niveaux, Djibouti collabore à la fois avec les ministères nationaux et avec une série de partenaires internationaux, y compris le Programme de développement des Nations Unies, la Banque mondiale et la US Securities and Exchange Commission.
Le 15 avril dernier, les chefs des inspections générales de huit pays de l'Afrique s'étaient réunis à Djibouti pour les travaux de la 3ème réunion du comité directeur du Forum des Inspections Générales d'Etat (FIGE) de l'Afrique qui avait pour objectif de promouvoir conformément aux principes de bonne gouvernance et de transparence, le dialogue et la coopération avec d'autres instances internationales.
Djibouti arrive à la 94ème place du dernier classement (2012) de la lutte contre la corruption de Transparency International.