La Première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, qui a organisé samedi à Libreville une marche contre les crimes rituels, a annoncé que "la pratique des crimes rituels plonge notre société dans un climat de peur et d'insécurité".
"Comme d'autres compatriotes, j'ai choisi d'agir et de prendre part à cette marche. Cet engagement est personnel, libre et sincère", a indiqué la Première dame.
"Je ne peux rester insensible à ces atrocités, à la douleur qu'elles engendrent, au désarroi des familles, à ce sentiment d'impuissance et d'injustice qui habite et laisse des traces indélébiles", a-t-elle souligné.
"Ces actes sont humainement inacceptables et nous interpellent tous. Il est de notre devoir de préserver la dignité humaine", a-t-elle annoncé.
Selon elle, face aux crimes rituels, il faut donner à la justice les moyens de jouer son rôle, dans le strict respect du principe de l'égalité.
La problématique rituelle avait été publiquement posée, lors d'un colloque sous-régional sur les causes et moyens de préventions des crimes rituels et des conflits en Afrique centrale, tenu à Libreville du 19 au 20 juillet 2005. Mais, le phénomène ne cesse, curieusement, de prendre de l'ampleur.
Une marche visant à dénoncer et protester contre ces pratiques devenues récurrentes au Gabon a été organisée à Libreville ce samedi, dans laquelle la Première dame, Sylvia Bongo Ondimba, a décidé de s'inscrire en dépit des critiques, pour manifester sa solidarité à l'égard des parents des victimes.