La brigade d'intervention, qui sera déployée dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), dont l'objectif principal est de traquer et désarmer les groupes armés, surtout le Mouvement du 23 mars, a provoqué les discussions parmi les côtés concernés sur si elle peux faire sortir la RDC de l'impasse d'insécurité.
"C'est une pièce importante, mais ce n'est pas la totalité", a déclaré le 15 mai Lambert Mende, ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, à Xinhua, ajoutant que "nous comptons bien avoir le désarmement de groupes armés par la voie pacifique pour limiter les risques de nouvelles violences dans le processus de désarmement".
"La brigade ne va pas résoudre la crise dans l'est, parce que le problème est politique", a déclaré le 15 mais, Bertrand Bisimwa, nouveau président du M23, par téléphone à Xinhua. "Le seule moyen qui est nécessaire dans la résolution de cette situation, c'est le dialogue", a-t-il souligné.
"Le M23 est prêt au dialogue, là on aura beaucoup de questions d'ordre politique sur la bonne gouvernance et je pense que la brigade ne va résoudre un problème sur la bonne gouvernance", a poursuivi Bisimwa.
D'après lui, si la brigade d'intervention vient en RDC pour faire la guerre, le M23 va se défendre en combattant pour la cause des congolais.
"La brigade doit créer des conditions qui permettent aux Etats effectivement de chercher, de travailler à régler définitivement leurs problèmes politiques", a indiqué Philippe Biyoya, politologue et enseignant à l'Université de Kinshasa.
D'après lui, la brigade ne vient pas faire la guerre, elle vient pour essayer de neutraliser les groupes armés avec la collaboration des Etats, parce que jusque là, les Etats, au lieu de se parler directement, ils se parlaient indirectement à travers les groupes armés.
"ce n'est pas la brigade qui va amener la paix. La brigade vient aider à la réalisation pour que cette paix se fasse", a-t-il conclu.
Le 10 mai dernier, la MONUSCO, mission onusienne en RDC, a annoncé l'arrivée d'un contingent de militaires tanzaniens dans la ville de Goma, portant à plus d'une centaine l'effectif des militaires tanzaniens dans le cadre de la brigade d'intervention de la mission de l'ONU en RDC.
Le 28 mars 2013, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution créant une brigade d'intervention chargée de lutter contre les groupes armés dans l'est de la RDC. L'Afrique du Sud, la Tanzanie et le Malawi doivent envoyer environ 3.000 hommes pour cette brigade.