Sous l'égide de l'Union africaine et de l'ONU, le PAIGC et le PRS, les deux principales forces politiques de la Guinée-Bissau, ont signé vendredi un accord viabilisant la seconde phase de transition qui devrait permettre à terme de sortir le pays de la crise politique dans laquelle il est plongé depuis le coup d'Etat militaire du 12 avril 2012.
L'accord prévoit, entre autres, "le maintien du Premier ministre, Rui Duarte Barros, une période de transition ne dépassant décembre 2013, ainsi que la création d'un espace de dialogue et de concertation entre les partis, afin de mettre en oeuvre le pacte du système postélectorale".
En outre, le PAIGC, ancien parti au pouvoir avant le coup d' Etat, et le PRS s'impliqueront dans la formation d'un nouveau gouvernement, selon l'accord signé par Manuel Saturnino Costa, vice-président du PAIGC et Alberto Nambeia. président du PRS.
"L'engagement des partenaires internationaux, en particulier la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de la Communauté des Pays de Langue portugaise (CPLP) pour parvenir à un consensus dans le pays a été déterminant", a déclaré M. Costa.
Alberto Nambeia, pour sa part considère que "la signature du protocole d'entente révèle un geste de haute importance pour la consolidation de la paix et de la concorde nationale".
Le représentant de l'Union africaine en Guinée-Bissau, Ovide Petit, a estimé de son côté que l'accord permettra de lancer les bases pour la consolidation du processus de transition.
Selon une source proche du dossier, le PAIGC (67 députés sur 100 et qui avait refusé de participer à l'actuel gouvernement de transition) obtiendrait huit portefeuilles ministériels et trois secrétariats d'État dans le gouvernement inclusif qui va être formé par le Premier ministre. Pour sa part, le PRS, deuxième force du pays avec 28 députés, aurait six ministères alors que l' armée en aurait deux.