L'auteur de l'hymne national et ancien ministre de la première république du Mali indépendant, Seydou Badian, a affirmé mardi à Bamako qu'il est choqué de l'absence de l'armée malienne à Kidal dans l'extrême nord-est du pays.
A l'exception de la ville de Kidal, l'armée malienne et les forces alliées sont présentes dans toutes les localités libérées des mains des groupes armés terroristes, depuis le déclenchement de l'Opération Serval en debut janvier dernier.
''Je fais partie de la première république. Je suis choqué d' entendre les radios dire que l'armée malienne voulait entrer à Kidal, mais que Paris a dit non. Nous sommes tombés très bas (..) '', a affirmé le vieux Seydou Badian, un des compagnons fidèles du premier président malien, Modibo Kéita.
L'écrivain et auteur de l'hymne national du Mali a ajouté '' Comment Paris peut nous demander de ne pas entrer dans une partie de notre pays. J'aurai l'occasion de le dire dans d'autres circonstances, mais je suis choqué''.Celui-ci a laissé entendre de façon insistante ''Kidal fait partie du Mali. Kidal fait partie du Mali. Je ne comprends pas. Qu'est-ce que les indépendantistes du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad, Ndlr) veulent à Kidal ?''
''Les indépendantistes sont minoritaires parmi les touareg. Qu'est-ce qu'ils veulent, qu'est-ce qu'on peut leur donner ?'', s' est-il interrogé et a affirmé ''on a constitué des sous commissions, et j'aimerais avoir une idée bien précise''.
Dans ses explications, le vieux Seydou Badian a rappelé que '' les indépendantistes voulaient l'indépendance, ils se sont rendus que la communauté internationale n'est pas pour'', ajoutant '' Maintenant, ils veulent un statut particulier maintenant. Mais quel statut particulier ? On verra, j'attends''.
S'agissant des élections, le vieux Seydou Badian estime qu''' il faut qu'on aille aux élections comme la Communauté internationale l'exige''.
''D'un côté, je pense qu'il faut qu'on y aille. Je viens de faire un voyage en Asie, nos amis veulent qu'on organise des élections parce qu'ils souhaitent traiter avec un gouvernement, des instances élues par le peuple. Il faut qu'on y aille dès le mois de juillet'', a-t-il conclu.