Suite à la perte de 10 soldats de l'armée tunisienne en l'espace d'une semaine, le terrorisme semble être de plus en plus l'une des principaux soucis dans la mesure où cette menace est qualifiée d'élevée auprès de 65% des Tunisiens, d'après les résultats d'un tout récent sondage d'opinion effectué les 2 et 3 août et transmis mardi à l'Agence de presse Xinhua par "Tunisie Sondages".
Il s'agit d'"un chiffre en hausse depuis le début des événements de Chaâmbi en avril 2013 où ils étaient 59% à juger comme élevé le risque d'une menace terroriste en Tunisie", a confié à Xinhua directeur à "Tunisie Sondages" Wajdi Ben Rejeb.
Interrogés sur les causes pouvant expliquer la menace terroriste, ce sondage a pu dégager une majorité estimant qu'"il s'agit principalement de la complaisance du mouvement Ennahdha, parti au pouvoir, avec les mouvements salafistes radicaux conjugués à un certain laxisme du gouvernement face à cette tendance avec respectivement 74% et 50%", lit-on dans le rapport de ce sondage transmis à Xinhua.
D'après la même source, 62% des Tunisiens se sont affichés favorables à une "tolérance zéro" quant aux mouvements religieux extrémistes, alors que 55% réclament la dissolution du gouvernement du Premier ministre Ali Laarayedh. Cependant, 43% sont pour la réactivation de la loi anti-terroriste et 36% estiment que la Constituante doit être dissoute.
"Tunisie Sondages" a finalement cherché à toucher l'indice de perception de l'avenir de l'actuel gouvernement par les citoyens tunisiens. En effet, 53% des interrogés estiment qu'il faut le dissoudre (gouvernement) et le remplacer par un autre cabinet de technocrates-indépendants.
32% des sondés réalisent qu'il faut plutôt garder le gouvernement déjà en place mais en faisant recours à remaniement ministériel (quelques portefeuilles). Uniquement 7% sont par contre en faveur d'un "gouvernement d'union nationale" regroupant tous les partis politiques tandis que 8% ne se prononcent pas en la matière.