Le ministre marocain de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid a affirmé que le Maroc est ouvert à toute proposition espagnole concernant le dénommé Daniel Galvan Fina, reconnu coupable de viols d'enfants marocains et condamné à 30 ans de prison, et dont la grâce a été retirée.
M. Ramid, qui était lundi soir l'invité du journal télévisé de la chaîne de télévision 2M du Maroc, a indiqué que le ministère de la Justice et des Libertés a entamé, sur Instructions Royales, les contacts nécessaires avec les responsables espagnols du secteur de la Justice, et qui ont exprimé leur entière disposition à collaborer avec les autorités marocaines pour examiner tous les scénarii possibles dans cette affaire afin que ce criminel n'échappe pas à la justice et réponde de ses crimes.
Il a, dans ce cadre, expliqué que deux hauts responsables du ministère de la Justice et des Libertés ont été chargés d'examiner avec la partie espagnole la procédure à envisager à l'encontre du criminel espagnol, arrêté lundi à Murcie, suite au mandat d'arrêt international lancé par le Maroc.
Le ministre a, à cet égard, expliqué que 3 scénarios sont envisageables, à savoir l'extradition du mis en cause pour purger le restant de sa peine au Maroc, un cas de figure en contradiction avec la convention signée par les deux parties en vertu de laquelle tout citoyen de l'un des deux pays ne peut être jugé ou purger sa peine dans l'autre pays.
Le deuxième scénario, a ajouté M. Ramid, impliquerait que le condamné purge le reliquat de sa peine en Espagne, alors que le troisième suppose un nouveau procès en Espagne sur la base du dossier présenté par le Maroc.
Pour ce qui est du traitement par les autorités publiques des manifestations de rue contre la libération de Daniel Galvan Fina, le ministre a indiqué que la loi stipule l'obtention d'une autorisation avant l'organisation de toute manifestation ou rassemblement qui ne doit pas troubler l'ordre public.
Une enquête est en cours à ce sujet, a fait savoir M. Ramid, assurant que tout dépassement ou abus dans l'usage de force sera traité dans le cadre de la loi.