Cinq partis de l'opposition togolaise réunis au sein de la coalition Arc-en-ciel, une alliance électorale pour les législatives du 25 juillet dernier, ont indiqué mardi qu'il est urgent que l'opposition togolaise dans son ensemble fasse "un bilan objectif" du combat politique mené au Togo.
Lors d'une conférence de presse à Lomé, ils ont appelé à la tenue des états généraux de l'opposition, soulignant qu'il est temps d'impulser une nouvelle dynamique à l'opposition qui doit revoir ses stratégies face aux enjeux électoraux.
A l'issue des élections législatives, la Coalition Arc-en-ciel a obtenu six sièges, contre 19 pour le Collectif sauvons le Togo ( CST), un regroupement d'autres partis d'opposition et d'associations, 3 pour l'Union des forces de changement (UFC) et 1 pour un candidat indépendant.
Cependant, l'Union pour la république (UNIR), un nouveau parti créé par l'actuel chef de l'Etat Faure Gnassingbé, a remporté 62 sièges qui représentent près de 70 % des 91 sièges de la prochaine Assemblée nationale.
La Coalition Arc-en-ciel a fustigé les résultats ayant donné la majorité à UNIR, indiquant qu'ils ne reflètent pas "le poids réel des partis et regroupements politiques engagés dans cette compétition".
Elle a fait état de "fraudes massives orchestrées par le pouvoir",nuançant que "les causes des résultats obtenus par l'opposition sont aussi à rechercher dans la désunion des forces démocratiques".
Selon des responsables de cette coalition, le manque d'humilité et les calculs politiques égoïstes des leaders de l'opposition ont plombé la lutte pour l'alternance au Togo, depuis les années 1990.
Ils ont relevé l'échec répété de l'opposition à faire un front uni pour dégager un seul candidat aux précédentes élections présidentielles et aussi à positionner des candidatures communes lors des élections législatives.
La Coalition Arc-en-ciel a déploré que la lutte politique a échoué pendant les 38 années de règne du général Gnassingbé Eyadèma, décédé en février 2005, et continue de prendre de l'eau face à Faure Gnassingbé arrivé au pouvoir en 2005 et qui est à son second mandat.