Le syndicat sud-africain du secteur aurifère a déclaré jeudi qu'il lancerait une grève nationale dès dimanche si ses revendications salariales ne sont pas satisfaites.
Le Syndicat national des travailleurs miniers (NUM), qui représente 60% des mineurs du secteur aurifère, s'est réuni jeudi pour discuter de l'éventualité d'opportunité d'entrer en grève afin de contraindre les employeurs à accepter leurs exigences.
Le NUM compte plus de 300.000 adhérents en Afrique du Sud.
"D'ici demain, nous devrions connaître le consensus de nos adhérents", a déclaré le porte-parole du NUM, Lesiba Seshoka.
Cette réunion est survenue après que les négociations salariales entre le syndicat et les employeurs du secteur aurifère sont entrées dans une impasse.
Mardi, le syndicat a rejeté l'offre salariale finale de la Chambre des mines, qui négociait pour le compte de l'ensemble des employeurs du secteur aurifère en Afrique du Sud.
Les compagnies aurifères acceptaient une augmentation de base des employés de +6,5% seulement, tandis que le NUM réclamait selon des informations jusqu'à +60%.
Les compagnies de l'or affirment que les demandes des syndicats sont irréalistes car leurs bénéfices sont réduits par la hausse des coûts et la baisse des cours de l'or.
La grève pourrait débuter dès dimanche et durer jusqu'à trois mois, prévoit-on.
Le secteur minier et le principal moteur de la croissance économique sud-africaine, et le segment aurifère représente une contribution importante au total des recettes d'exportation.
L'Afrique du Sud abrite près de 50% des réserves mondial d'or, et la production aurifère sud-africaine représentait en 2005 environ 12% de la production mondiale totale.
On estime qu'un arrêt total du secteur aurifère sud-africain causerait une perte pour le pays de plus de 35 millions de dollars par jour de production.