La vice-ministre botswanaise du Développement rural, Botlogile Tshireletso, a appelé mardi à la légalisation de l'avortement dans l'Etat d'Afrique australe.
Dans une interview téléphonique accordée à Xinhua, Mme Tshireletso a révélé que de nombreuses citoyennes botswanaises devaient se cacher pour avorter car l'acte est interdit par la loi.
« Quotidiennement, la police fait état d'avortements illégaux », a déclaré Mme Tshireletso. Elle a ajouté qu'il était temps que le gouvernement du Botswana imite les pays africains comme l'Afrique du Sud et le Cap Vert, où avorter est légal.
Elle a souligné que légaliser l'avortement mettra fin à la « tragédie réelle » que représentent les avortements clandestins au Botswana.
« L'avortement clandestin est un sujet tabou mais une vraie tragédie », a insisté la ministre, ajoutant que de nombreuses femmes au Botswana ont recours à cet acte à cause des niveaux élevés de pauvreté et de manque de soutien de leur partenaire.
D'après les statistiques de la police, 450 incidents d' avortements illégaux ont été enregistrés en 2012, alors que de janvier et octobre 2013, 530 cas étaient déjà recensés.
« C'est inquiétant. Ils sont liés aux avortements clandestins. C'est pourquoi j'appelle le gouvernement à rendre l'avortement lé gal afin que les femmes enceintes désespérées puissent accéder à des opérations plus sûres, légales et décentes », a-t-elle souligné.