Un député du Parti démocratique du Botswana (BDP, au pouvoir) a réclamé la mise en place d'une politique "tirer pour tuer" contre les braconniers.
Dans une interview à Xinhua vendredi, Pono Moatlhodi, également vice-président du Parlement du Botswana, a déclaré que le gouvernement devrait envisager la mise en place de cette politique immédiatement.
Le Botswana est confronté à l'essor du braconnage d'éléphants et de rhinocéros, en particulier dans sa région touristique de Kasane dans le nord-ouest du pays, a déclaré M. Moatlhodi.
Le développement du tourisme naturel au Botswana génère également une pression internationale sur ce pays d'Afrique australe pour qu'il protège ces espèces vedettes.
La protection des gorilles, des rhinocéros et autres espèces animales est particulièrement importante pour le Botswana parce qu' elle contribue à l'effort de diversification de son économie, excessivement dépendante de la vente de diamants.
Des membres des Forces de défense botswanaises (BDF) ont été déployés pour assurer une protection militaire à ces animaux emblématiques, en particulier le long des frontières du Botswana avec la Zambie et la Namibie.
La chasse de subsistance est interdite dans les parcs du Botswana et fréquemment seuls les touristes disposant d'un permis de chasse dans le cadre d'un safari sont autorisés à tuer des animaux.
Cependant, malgré les nombreuses mesures qui ont été prises pour protéger les espèces en danger du Botswana, ces efforts sont peu fructueux.
Pour M. Moatlhodi, si les patrouilleurs des parcs et soldats des BDF recevaient l'autorisation de tirer pour tuer, les braconniers ne pourraient pas décimer en si grand nombre la faune du pays.