L'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a appelé mercredi les parties belligérantes du conflit au Soudan du Sud à renoncer à la violence alors que la modalité pour le dialogue est finalisée et confirmée.
Le secrétaire exécutif de l'IGAD, Mahboub Maalim, a également félicité le plus jeune pays du monde d'avoir fait des progrès vers la résolution pacifique du conflit.
"M. Maalim a exhorté la communauté internationale et toutes les parties prenantes au Sud-Soudan à soutenir les efforts des acteurs humanitaires pour leur permettre d'atteindre tous ceux qui sont directement touchés par la violence", a déclaré le chef de l'IGAD dans un communiqué publié à Nairobi.
La déclaration intervient lorsque les parties belligérantes au conflit ont accepté d'engager les négociations grâce à la médiation des dirigeants régionaux pour mettre fin aux combats acharnés durant plus de deux semaines au Soudan du Sud.
Les médiateurs éthiopiens et kényans ont déclaré mardi que les dirigeants des deux parties ont accepté d'envoyer des délégués aux pourparlers à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, et le principe d'un cessez-le-feu.
Bien que les deux parties aient accepté d'engager des négociations, elles n'ont pas cessé les combats pour prendre le contrôle des villes stratégiques dans les Etats du Jonglei et d'Unité.
Le Soudan du Sud est déchiré depuis le 15 décembre par d'intenses combats en raison de la rivalité entre le président Salva Kiir et son ex-vice président Riek Machar, limogé en juillet.
Le premier accuse le second de tentative de coup d'Etat. Riek Machar nie et reproche à M. Kiir de chercher à éliminer ses rivaux.
Le conflit aurait déjà fait des milliers de morts et plus de 120.000 déplacés. Quelque 63.000 autres personnes ont trouvé refuge dans plusieurs bases de l'ONU à travers le pays, selon les informations de l'ONU.