Le Plan de réponse stratégique 2014-2016 pour le Mali, un programme visant à lutter contre l'insécurité alimentaire et la malnutrition, a été lancé mercredi à Bamako par le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha).
Ce plan, qui a pour objectif, selon le chef du bureau David Gressly, de promouvoir des solutions durables afin de rendre les communautés plus résistantes aux chocs, nécessitera pour la première année un financement de 568 millions de dollars.
Quelque 800.000 Maliens "sont en situation d'insécurité alimentaire sévère et ont besoin d'une assistance alimentaire immédiate pour des raisons liées à la baisse de la production agricole, aux effets de la crise politico-sécuritaire et à la pauvreté qui limite l'accès aux produits sur le marché", a indiqué M.Gressly, lors d'une conférence de presse.
Pour éviter que ces populations ne connaissent le même sort l'année prochaine, il est urgent d'appuyer également les interventions agricoles de la prochaine campagne qui se prépare dès maintenant, a-t-il poursuivi.
Selon lui, en 2014, 70.000 enfants risquent de perdre la vie pour des raisons liées à la malnutrition. Les humanitaires prévoient d'assister 252.000 enfants touchés par la malnutrition aiguë modérée, 107.000 par la malnutrition aiguë sévère et 51.000 femmes enceintes et allaitantes malnutries aiguës.
C'est au nord du pays que l'accès aux soins de santé, à l'éducation, à l'eau, à l'hygiène et à l'assainissement et aux abris est le plus affecté. En 2014, les humanitaires comptent poursuivre leurs actions pour faciliter l'accès à l'éducation à 639.000 élèves, l'accès à l'eau, à l'hygiène et aux soins de santé à deux millions de personnes et l'accès aux abris et aux articles non alimentaires à 281.000 personnes, a souligné M. Gressly.
Malgré les difficultés d'accès dans les zones rurales du nord et à Kidal, l'aide continue à parvenir à ceux qui en ont besoin mais pourrait être renforcée si l'espace humanitaire était plus sécurisé, selon le responsable onusien.
L'Ocha travaille avec le gouvernement malien et les organisations partenaires telles que le CICR pour définir la hauteur des contributions de chaque acteur en assistance alimentaire de manière à couvrir les besoins de toutes les personnes, a-t-il expliqué.