Le président du Sénat congolais Léon Kengo wa Dondo a souligné samedi la nécessité de mettre en place une nouvelle administration électorale suivie d'un calendrier électoral afin de permettre que les élections se dé roulent dans un climat apaisé, à l'ouverture de la session ordinaire de l'Assemblée nationale et du Sénat.
"La mise en place concertée d'une nouvelle administration é lectorale devant conduire le pays au système électoral plus transparent apparaît comme une exigence majeure dans la construction de la cohésion nationale. Elle sera suivie par la fixation d'un calendrier électoral tout autant accepté pour avoir des élections apaisées", a souligné Kengo wa Dondo.
Le nouveau calendrier électoral, a-t-il dit, devra programmer en priorité les élections locales, municipales et urbaines, avant les élections provinciales, sénatoriales, législatives et pré sidentielles.
"Le but visé est de consolider les équilibres politiques né cessaires au développement de notre jeune démocratie dans un climat de cohésion", a-t-il affirmé.
L'opposition avait rejeté la feuille de route de la poursuite du processus électoral présentée en janvier dernier au parlement par le président de la CENI, Abbé Malu-Malu.
Dans sa feuille de route, Malu-Malu avait souhaité organiser d'abord les élections au suffrage universel direct des députés provinciaux, nationaux, et du président de la République en 2016, tandis que les élections au suffrage indirect des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs en 2017.
L'opposition craint notamment que les gouverneurs et tous les territoriaux de la base jusqu'au sommet – membres de la Majorité présidentielle - puissent multiplier la tricherie.
Léon Kengo a insisté sur la nécessité de poursuivre l'élan de la cohésion nationale suscitée par la tenue de concertations nationales, et de poursuivre les réformes institutionnelles dans tous les domaines de la vie nationale, qui sont préconisées par les quelque 800 recommandations des concertations nationales tenues en septembre dernier à Kinshasa.
Sur le plan politique, le président du Sénat a rappelé l' engagement renouvelé de la classe politique à respecter le pacte r épublicain par le refus de procéder à la révision de la Constitution, particulièrement à celle de ses dispositions déclaré es intangibles. Il s'agit ici de l'article 220 portant sur la limitation du mandat présidentiel.