L'Association africaine des défenses de droits de l'homme section de Béni (ASADHO/Beni) a publié samedi une déclaration demandant aux autorités judiciaires d'accélérer l'instruction du dossier de l'assassinat du général Mamadou Moustapha Ndala.
Cette structure s'inquiète du silence sur l'évolution du dossier de Mamadou, 60 jours après son assassinat, tout en recommandant l'accélération de son instruction et la mise à la portée du public des informations sur le dossier ainsi que l' organisation d'une audience publique dans la ville de Béni, lieu de son assassinat.
L'ASADHO rappelle qu'une équipe d'enquêteurs était envoyée à Béni dans le but de trouver des présumés auteurs et commanditaires du crime, et que 32 personnes avaient été interpellées dont le commandant du bataillon des Forces armées de la RDC (FARDC) de la ville de Béni, le lieutenant-colonel Tito Bizuru, un ancien de la rébellion CNDP, l'ancêtre du M23 et l'un de ses gardes du corps.
L'assassinat le 2 janvier dernier, dans une embuscade à l' entrée de la ville de Béni, du général Mamadou, commandant de l' Unité de réaction rapide (URR) des FARDC et tombeur du M23, avait provoqué de l'indignation surtout auprès de la population de Béni. Henri Ngavo, chargé de communication de l'ASADHO/Beni, avait rejeté la thèse du gouvernement, imputant l'assassinat de Mamadou aux rebelles, avant de pointer du doigt les conflits internes au sein de l'armée congolaise, la ville de Béni étant sous contrôle des forces régulières.
L'opposition congolaise qui accuse certains officiers de tirer profit de la guerre avait réclamé une enquête indépendante