La société civile bissau-guiné enne s'est insurgée, dans une déclaration publiée vendredi, contre l'éventuelle candidature, évoquée par la presse locale, du pré sident de la République de transition de Guinée-Bissau, Serifo Nhamadjo, à la présidentielle du 13 avril.
Cette position a été annoncée dans une déclaration adressée à l'ONU, l'Union européenne, l'Union africaine, à la Communauté é conomique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et à la Communauté des Pays de Langue Portugaise (CPLP), ainsi qu'à la presse.
La société civile estime, dans ce texte, que la candidature du président Nhamadjo serait "une violation grave" du pacte de transition politique signé par toutes les formations politiques y compris les militaires.
"Le pacte de transition est le document qui remplace la constitution de la République depuis le coup d'Etat du 12 avril 2012 jusqu'aux élections générales dans le pays" (prévues en avril prochain), indique le communiqué.
"En outre, la décision de Serifo Nhamadjo viole la résolution prise lors de la réunion des chefs d'Etat de la CEDEAO en novembre 2012 à Dakar, selon laquelle le président de la République et le Premier ministre de transition ne seront pas candidats aux prochaines élections présidentielles", précise le communiqué de la société civile.
Les organisations de la société civile attirent l'attention du président Nhamadjo et de la CEDEAO sur les conséquences qui peuvent découler d'une éventuelle candidature du chef de l'Etat par intérim, conclut le communiqué.