Les militaires ont proposé une période de transition de cinq ans, estimant que "les élections ne constituent guère une solution pour la crise politico-militaire que traverse la Guinée-Bissau".
Cette proposition a été faite au nom des forces armées par le colonel Tcham na Mam lors d'une réunion pour la fixation du calendrier électoral, qui s'est tenue au Parlement le week-end passé.
Cette réunion, qui a regroupé toutes les forces vives de la nation (partis politiques, société civile, chefs traditionnels et religieux, gouvernement et les chefs militaires), s'est terminée sans parvenir à un consensus sur la date des futures élections générales.
Dans sa déclaration, le colonel Tcham na Mam, a affirmé que la Guinée-Bissau "n'est pas prête" à tenir d'autres élections à court terme parce qu'elle ne dispose pas de moyens techniques et financiers ;
"Voilà, a-t-il ajouté, l'une des raisons pour lesquelles je dis qu'il vaut mieux laisser le gouvernement de transition diriger le pays pour quelques années sinon d'autres problèmes vont surgir à nouveau".
"La Guinée-Bissau traverse une crise de leadership c'est pourquoi je me pose la question de savoir qui va gouverner ce pays ", a-t-il expliqué.
Un gouvernement de transition qui devait en un an diriger le pays et organiser les élections générales avait été instauré après le coup d'Etat militaire du 12 avril dernier.