La manifestation des partis de l'opposition guinéenne, réunis au sein de l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) et du Collectif des partis pour la finalisation de la transition, a eu lieu lundi "sans incident majeur".
Le gouvernement a déployé un important dispositif sécuritaire pour éviter tout débordement de la manifestation, en mobilisant 1. 500 policiers et 2.500 gendarmes, postés dans les grands carrefours et sur certains axes routiers 1.500 policiers et 2.500 gendarmes étaitent mobilisés pour encadrer la marche.
Des incidents sont signalés entre des militants de l'opposition et certains riverains du parcours emprunté par le cortège où des jets de projectiles sont enregistrés, selon des sources concordantes. Le cortège a subi des jets de pierre de la part des partisans du pouvoir au niveau du quartier Gbéssia Cité de l'Air.
Ces incidents sporadiques n'ont par affecté la poursuite du mouvement des opposants qui se fait vers le Palais du peuple de Conakry.
Selon un communiqué du gouvernement guinéen, la manifestation " se déroule sans incident majeur signalé" et que "la mobilisation serait plus faible qu'annoncée".
"Aucun incident majeur n'a été observé à Conakry comme sur l'ensemble du territoire", estime le gouvernement.
"Quelques barricades non prévues ont été signalées dans la haute banlieue de la capitale, et des propos désobligeants ont été reportés", selon le communiqué.
Pour ce qui est de la manifestation en provinces, le gouvernement rappelle qu'à Pita et à Dalaba, la marche s'est déroulée sans incident.
Le chef de file de l'opposition guinéenne Cellou dalein Diallo, président de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), était entouré par plusieurs autres leaders de cette opposition.
Les manifestants scandent des slogans hostiles au pouvoir en place et à la Commission électorale nationale électorale (CENI) chargée de l'organisation des élections politiques en Guinée.
Le rejet de Waymark, un opérateur chargé de l'établissement des listes électorales et le vote des guinéens de l'étranger, sont entre autres points de revendication de l'opposition guinéenne, qui dénonce aussi le disfonctionnement de la CENI.
"Cette marche prouve à suffisance la capacité de mobilisation de l'opposition guinéenne, décidée à se faire entendre et à réclamer ses droits", à dit un leader politique dans la foule.
Une partie de la ville de Conakry est paralysée à cause de cette manifestation des opposants guinéens. Les activités économiques tournent au ralenti, avec la fermeture de magasins, de boutiques et de marchée sur l'axe routier Cosa-Bambeto, fief de l'opposition. A Labé, capitale de la Moyenne Guinée, les activités se sont déroulées dans la paralysie, à cause de la forte mobilisation de l'opposition pour cette marche.