Les leaders de l'opposition ont donné lundi le coup d'envoi de la manifestation dite "pacifique" à l'aéroport international en présence d'une foule de militants et sympathisants, a constaté un correspondant de Xinhua sur place.
Le cortège de l'opposition a subi des jets de pierre de la part des partisans du pouvoir au niveau du quartier Gbéssia Cité de l' Air, pour montrer leurs désamours face à la marche de l'opposition qu'ils qualifient de radicale.
Le chef de file de l'opposition guinéenne Cellou dalein Diallo, président de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), est entouré par plusieurs autres leaders de cette opposition dont Aboubacar Sylla porte parole de l'opposition, Jean Marc Télliano, Mouctar Diallo, etc.
Les manifestants scandent des slogans hostiles au pouvoir en place et à la Commission électorale nationale électorale (CENI), en charge de l'organisation des élections politiques en Guinée.
Le rejet de Waymark, un opérateur chargé de l'établissement des listes électorales, et le vote des Guinéens de l'étranger, sont entre autres points de revendication de l'opposition guinéenne, qui dénonce aussi le disfonctionnement de la CENI.
Le gouvernement a déployé un important dispositif sécuritaire et les agents des forces de l'ordre sont postés dans les grands carrefours et sur certains axes routiers, afin d'éviter tout débordement de la manifestation des militants de l'opposition.
"Cette marche prouve à suffisance la capacité de mobilisation de l'opposition guinéenne, décidée à se faire entendre et à réclamer ses droits", a dit un leader politique dans la foule.
Une partie de la ville de Conakry est paralysée à cause de cette manifestation. Les activités économiques tournent au ralenti, avec la fermeture des écoles, des magasins, des boutiques et des marchée sur l'axe routier Cosa-Bambeto, fief de l'opposition. Le secteur des transports est aussi affecté.
Cette manifestation avait été interdite par les autorités, avant d'être finalement autorisée par le président Alpha Condé.