Le gouvernement guinéen a décidé samedi soir, à l'issue d'une réunion d'urgence convoquée par le président guinéen Alpha Condé, d'autoriser l'opposition de tenir leur manifestation prévue lundi.
Selon un communiqué du gouvernement, la manifestation programmée par l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), le Collectif des partis pour la finalisation de la transition et le Club des républicains (CDR) ne sera pas interdite.
Après avoir écouté le Premier ministre Mohamed Saïda Fofana et certains ministres, le président Condé a réaffirmé son attachement au respect des droits et libertés constitutionnelles, notamment les libertés de manifestation, de cortège, de réunion et défilés sur voies publiques, dans le strict respect de nos lois et règlements, reconnus par la constitution guinéenne.
Toutefois, dans le souci de préserver la quiétude sociale et éviter des affrontements violents entre les partisans de la mouvance et de l'opposition, le gouvernement a invité les organisateurs à prendre contact avec le ministère de l' Administration du territoire et le ministre de la Sécurité pour garantir un déroulement pacifique de la manifestation.
Plus tôt dans la journée de samedi, le ministre de l'Administration du territoire Alhassane Condé avait annoncé samedi l'interdiction de toute marche ou meeting de l'opposition lundi.
Dans une lettre adressée aux leaders politiques de l'ADP), du CDR et du Collectif, les autorités ont indiqué que la date du 18 février coïncide avec le septième jour de la disparition des 11 officiers et aussi au cinquième jour du carême chrétien et cette période de pénitence doit être observée dans la quiétude, la solidarité nationale et le respect de la pratique religieuse par les communautés.
La lettre rappelle par ailleurs que les précédentes marches ont engendré des blessés graves et des dégâts matériels importants suivies d'affrontements violents entre commerçants.