Un grand nombre de jeunes tunisiens se sont partis au Mali dont plusieurs ont perdu la vie tout s'enrôlant dans le "Djihad", a prévenu vendredi à Tunis l'Observatoire arabe des Religions et des Libertés appelant le gouvernement tunisien a mettre un terme à ce phénomène.
Lors d' un atelier de travail sur la situation au Mali et ses implications sur le Maghreb (Tunisie, Algérie, Libye, Maroc et Mauritanie), le président de cet observatoire Mohamed Haddad a mis en garde qu' "à l' heure actuelle, il convient de bien analyser la situation au Mali et ses répercussions sur le Maghreb notamment la Tunisie à travers la Libye et les frontières algériennes".
Outre le trafic de drogue et le terrorisme, a encore averti M. Haddad, "nous sommes également confrontés à un redéploiement des activités d' Al Qaïda dont l' Afrique est la plus prochaine cible".
Sur un autre plan, une intellectuelle espagnole de retour du Mali Beatriz Mezaj a estimé que "l' Europe se trouve face à des barons de la drogue qui utilisent la religion comme instrument" d' autant plus que la drogue est, selon elle, la source première du financement des Djihadistes.