Les frappes aériennes et les combats ont provoqué une pollution "inquiétante" dans les secteurs de Diabaly, Konna et Douentza à cause de munition non explosée, a affirmé jeudi un officier malien.
Le colonel Boubacar Diallo, sous-directeur du génie-armée, chargé des opérations militaires, a indiqué au cours d'une conférence de presse qu'une mission d'évaluation d'une semaine avait été effectuée dans les secteurs de Diabaly (à environ 400 km de Bamako, près de la frontière mauritanienne), Konna et Douentza (centre).
"Après les frappes chirurgicales de l'avion française à Diabaly, il y a eu une importante pollution inquiétante de cette zone, en munition non explosée ou engins explosifs abandonnés par l'ennemi ", a dit le colonel Diallo.
Le colonel malien a expliqué que " dans leur progression vers le nord du pays, les forces de première ligne ont effectué un déminage militaire, c'est-à-dire rapide, pour avancer. Mais, le génie militaire a du travail à faire".
Il a affirmé que les populations de ces zones citées sont dans une "situation très difficile, très préoccupante pour nous, les spécialistes en déminage". Ce, compte de la présence de "reste d' explosifs de guerre tels que les grenages, les obus et rockets d' artillerie du plus petit au plus grand, c'est-à-dire des obus de 60 mm jusqu'aux rockets BM21 de 122mm", a-t-il précisé.
Le colonel Diallo a aussi signalé que les "marres sont contaminées dans la zone de Diabaly", demandant d'y "interdire tout ravitaillement de la population à cause des produits toxiques, néfastes pour la santé humaine, même pour l'environnement et la faune. (..). C'est une lutte de longue haleine".
"A Konna, une bombe d'aviation qui n'a pas explosé, a été découverte" et "sur le trajet Konna-Douentza, l'ennemi a procédé à l'incendie volontaire d'un camion de munitions. C'est aussi une zone contaminée".