60 ans après la première journée mondiale consacrée aux lépreux initiée par Raoul Follereau, la lèpre sévit encore à Madagascar, où 13 régions et 43 districts sont encore affectés par cette maladie.
A l'occasion de la Journée mondiale de la lèpre célébrée le 14 février, Madagascar a mis comme objectif de réduire le taux de prévalence de cas de lèpre, de 1,65 à 1,05 cas pour 100.000 habitants d'ici 2015, alors l'Organisation Mondiale de la Santé ( OMS) s'est fixé un objectif de réduire entre 2011 et 2015 à 35% la prévalence de la lèpre dans le monde.
A Madagascar, le taux de prévalence actuel est de 0,75 cas pour 10.000 habitants (moins d'un cas pour 10.000 habitants) qui est effectivement en dessous du seuil de l'élimination. En 2012, le ministère de tutelle a enregistré 1.500 nouveaux cas de lèpre.
Selon le ministère malgache de la Santé publique, 13 régions et 43 districts sanitaires des régions du Sud-Est, Sud-Ouest et Nord- Est de la Grande Ile sont encore affectés par la lèpre à Madagascar et le nombre de malades déclarés ayant des infirmités est en hausse.
L'année dernière, 19% des malades traités présentaient des infirmités et des invalidités, contre 11% en 2006.
La lèpre, maladie très contagieuse, se transmet facilement en cas de contact répété et prolongé avec une personne déjà affectée.
Selon le programme national de la lèpre du ministère malgache de la Santé publique, tous les centres hospitaliers seront approvisionnés en médicaments régulièrement par les partenaires, dont la Fondation Raoul Follereau, et les complications de la lèpre seront prises en charge continuellement.