Plus de 100 personnes sont mortes en six mois au Soudan du Sud des suites de l'épidémie d'hépatite E qui sévit parmi les réfugiés, a indiqué vendredi un porte-parole onusien.
"Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) rapporte qu'il prévoit un grand nombre de cas d'hépatite E dans les camps de réfugiés près de la frontière avec le Soudan", a indiqué le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky lors d'un point de presse.
L'épidémie a déjà fait plus de 100 morts depuis juillet dernier, selon les chiffres publiés par le HCR, le gouvernement sud-soudanais et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Le plus grand nombre de cas et de cas présumés, soit 3 937 infections et 77 décès, a été signalé dans le camp Yusuf Batil, dans l'Etat du Haut Nil, qui abrite plus de 37 000 réfugiés, a indiqué le porte-parole du HCR, Adrian Edwards, vendredi à Genève.
Le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky a indiqué au siège de l'ONU à New York, citant des informations du coordonnateur humanitaire de l'ONU pour le Soudan du Sud : "Près de 60 millions de dollars ont été débloqués aujourd'hui pour apporter une aide alimentaire, sanitaire, pédagogique et fournir de l'eau, entre autres, à quelque 1,5 million de personnes, ainsi que pour préparer des stocks d'urgence avant la saison des pluies".
"Les organisations humanitaires n'ont pas pu atteindre tous les gens dans le besoin au cours de la dernière saison des pluies, qui a rendu une grande majorité du pays inaccessible", a ajouté le porte-parole.
Le virus de l'hépatite E se propage dans l'eau ou la nourriture contaminée. Il cause des lésions au foie, qui peuvent s'avérer fatales.