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Mali : la mise en œuvre de l'Accord de paix dans l'impasse suite à l'occupation d'Anéfis

Xinhua | 29.08.2015 11h26

La question du retrait des groupes armés pro-gouvernementaux de la ville d'Anéfis (sud de Kidal), continue d'entraver la mise en œuvre de l'Accord de paix, signé en juin entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord du Mali.

Les responsables de la Plateforme pro-gouvernementale, composée des groupe d'autodéfense, exigent la présence de l'armée régulière malienne accompagnée des forces internationales, avant de se retirer de cette position conquise la semaine dernière après de violents combats contre la Coordination des mouvements armés de l'Azawad (CMA).

Pour sa part, la CMA a décidé de suspendre toute participation aux réunions du Comité de Suivi de l'accord de paix (CSA) tant que le retrait de ses rivaux des positions qu'elle occupait n'est pas effectif.

Même s'il avait condamné le retrait de la CMA du CSA comme un frein au processus de paix, le gouvernement malien avait validé le plan de sortie de crise proposé par la médiation internationale.

S'exprimant hier au cours d'une conférence de presse, le numéro-deux de la Mission dd paix de l'ONU (MINUSMA), Arnaud Akodjenou, a déclaré que la reprise des hostilités entre la CMA et la Plateforme est due à la mauvaise foi de certains.

"Nous constatons qu'on n'a pas affaire à des hommes de bonne foi", a-t-il affirmé sans désigner un camp.

Il a néanmoins indiqué avec fermeté que "tout sera fait" pour qu'il n'y ait plus d'autres cas de ce genre. "Anefis doit être le dernier cas qui met en difficulté la mise en œuvre de l'accord de paix", a-t-il martelé.

Pour ce qui des sanctions que les Nations unies menacent de prendre à l'encontre de la Plateforme en raison de son refus de quitter Anefis, Arnaud Akodjenou a déclaré qu'une enquête est en cours afin de situer les responsabilités dans les violations du cessez-le-feu. Et que seul le Conseil de sécurité est habileté à prendre des sanctions, après analyse du rapport d'enquête.

Il a exhorté l'ensemble des parties engagées dans la crise à Anéfis à "revenir à la raison et à faire preuve de bonne foi".

Des sources militaires maliennes et internationales anonymes disent que la situation "sur le terrain est toujours tendue".

"A Anefis, les groupes armés de la Plateforme ont renforcé leur dispositif militaire. A Kidal, la rébellion renforce également son dispositif. La situation est également tendue vers la localité d'Aguelhok. On signale des mouvements de groupes armés qui convergent vers cette localité", a confié à Xinhua un officier africain de la Minusma à Bamako.

Conscient de la menace, le général Oumar Bikimo, commandant adjoint de la Force de la MINUSMA, a déclaré que "la zone de sécurité autour de Kidal est maintenue jusqu'à la résolution de la crise".

De sources diplomatiques maliennes (anonymes), le président Ibrahim Boubacar Kéita devrait se rendre très bientôt en Algérie pour évoquer la situation dans le nord de son pays.

Ce "puissant voisin" est un membre influent de la médiation internationale.

(Rédacteurs :Yin GAO, Français)
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