Dernière mise à jour à 14h38 le 13/11
Le secteur primaire djiboutien a été caractérisé par une performance positive de 5% en 2014 en dépit des périodes de sécheresse récurrentes dans la sous-région, selon le rapport annuel de la Banque Centrale de Djibouti (BCD) publié jeudi.
A la lecture de ce document, c'est surtout le développement de l'agriculture et de la pêche qui a beaucoup souffert de conditions climatiques des plus hostiles enregistrés cette dernière décennie dans ce petit pays de la Corne d'Afrique.
En effet avec seulement 10% de terre arables actuellement cultivées, la production agricole djiboutienne est de l'ordre de 7.000 tonnes par an pour un total de 1.815 exploitations agricoles.
Les cultures maraîchères constituent par ailleurs l'essentiel de la production agricole et ne couvrent que 10% des besoins nationaux.
Selon ce rapport annuel de la BCD, parmi les principaux problèmes affectant le développement du secteur agricole de Djibouti, l'on relève la rareté des ressources en eau facilement mobilisables, la non-maîtrise des techniques d'irrigation, la faiblesse des organisations de producteurs et l'absence d'infrastructures de stockage.
Toutefois, note le document, en dépit des conditions agro-climatiques difficiles, le potentiel de développement agricole du pays, notamment en termes de croissance des cultures maraîchères d'arboricultures fruitières ainsi que des cultures fourragères, demeure non négligeable.
Par ailleurs, afin d'accroître la production agricole, les pouvoirs publics ont engagé des programmes de création de nouveau points d'eau et de mobilisation des eaux de surface, et ce, pour garantir l'autosuffisance alimentaire de la population.
S'agissant du secteur de l'élevage, les analystes de la BCD soulignent que les nombreuses contraintes entravant le développement de ce secteur restent toujours les mêmes, à savoir l'approvisionnement en eau insuffisante, le déficit alimentaire, la méconnaissance du potentiel génétique des animaux d'élevage, la non-maîtrise des maladies animales, la faible organisation des producteurs ou encore l'absence des investisseurs privés.
Le secteur de l'élevage constitue une activité majeure de la population rurale de Djibouti et répond à une demande importante du secteur alimentaire notamment de la viande et de lait.
Les dernières données estimatives font état d'un cheptel djiboutien comprenant plus d'un million de petits ruminants, 40.000 bovins et 50.000 camelins.
Quant au secteur de la pêche, il contribue facilement à la création de la richesse au niveau national malgré les ressources halieutiques abondantes estimées à 50.000 tonnes par an compte tenu de sa façade maritime longue de 372 km, précise cette étude.
En effet avec une production annuelle de produits halieutiques fluctuant entre 1.500 et 2.000 tonnes, la pêche à Djibouti est encore à un stade non-industriel et emploie une main d'œuvre estimée à 1.000 personnes, le plus souvent équipée de petites embarcation au nombre de 200 unités.
A en croire les analystes de la BCD, les principaux problèmes freinant le développement du secteur de la pêche à Djibouti sont liés à l'insuffisance matérielle en matière de conservation et de transformation et à la défaillance du réseau de distribution.
Pour développer la pêche qui est un maillon important du secteur primaire, le gouvernement djiboutien a mis en place une stratégie nationale qui consiste à accroître l'offre de manière significative pour répondre à la demande de clientèle nationale et internationale.
Les autorités publiques djiboutiennes ont entrepris également d'autres initiatives pour accroître l'exportation des produits halieutiques grâce à la réhabilité et l'innovation de l'outil de production, le développement de l'exportation par la mise en norme des produits marins et l'instauration d'un système cogestion entre l'administration et les pêcheurs.