Dernière mise à jour à 14h04 le 01/03
Le Ghana formera une brigade de police spéciale pour combattre le terrorisme, a déclaré le président John Dramani Mahama.
Le président a donné son feu vert au commandement supérieur de la police pour poser les bases nécessaires à la création d'une Force de police spéciale destinée à lutter contre le terrorisme, un fléau qui se rapproche du pays, a-t-il estimé, évoquant les cas de terrorisme au Nigeria, au Mali et au Burkina Faso.
"Nous ne pouvons pas rester immobiles en croyant que le Ghana est immunisé au terrorisme, nous devons être prêts à faire face à tout incident qui pourrait survenir", a déclaré M. Mahama, s'exprimant à l'occasion de la réunion annuelle des services de police du Ghana, également connue comme l'Association des services de sécurité d'Afrique de l'Ouest.
Pour M. Mahama, il ne faut pas croire que le Ghana est immunisé aux attentats, et le pays doit mettre en place les mesures nécessaires pour se protéger du terrorisme.
Par ailleurs, "l'Unité de police constituée" (FPU), également connu sous le nom de "Escadron blindé", et fonctionnant comme une division mobile, a été chargée de faire face aux situations de trouble de l'ordre public et de maintenir la loi et l'ordre.
Les membres de la FPU ont été formés aux missions de sauvetage d'otages, de lutte contre le terrorisme et les insurrections, de renseignement sur les criminels, de fouille de domiciles et de véhicules, et de reconnaissance et élimination de barricades.
Dans un autre développement, le président a qualifié dimanche le terrorisme de menace réelle pesant sur l'Afrique de l'Ouest, et nécessitant des efforts concertés pour être surmontée.
"La troisième menace est celle du terrorisme et de l'extrémisme religieux. C'est un fléau contre lequel nous devons nous unir pour lutter", a commenté M. Mahama lors de son discours à la cérémonie de clôture de la Conférence épiscopale catholique d'Afrique de l'Ouest.
Le mouvement Al-Qaïda au Maghreb a récemment attaqué l'hôtel Radisson Blu au Mali, tuant plusieurs innocents, et il a tout récemment frappé à Ouagadougou, faisant de nombreux morts.
Cela fait du terrorisme une menace très réelle et concrète pour les pays d'Afrique de l'Ouest, a souligné le dirigeant ghanéen.
"Toutes ces menaces nous poussent à travailler ensemble et à surmonter les divisions linguistiques et coloniales pour nous tenir solidaires les uns des autres. Nous devons être solidaires de tous ceux qui sont persécutés pour leurs croyances religieuses, partout dans le monde", a-t-il souligné.