Dernière mise à jour à 09h13 le 01/04
Une cour chypriote a ordonné de placer le pirate de l'avion d'Egyptair en détention provisoire pour huit jours en attendant une enquête plus approfondie sur l'affaire.
Les accusations provisoirement portées contre lui sont le détournement, la menace de violences, les infractions associées au terrorisme et la possession d'explosifs.
L'homme, identifié par la police comme Seif el-Din Mustafa, âgé de 59 ans, a indiqué à la police chypriote qu'il avait effectué le détournement dans l'intention de voir son ex-femme et ses quatre enfants, a fait savoir un enquêteur au tribunal.
"Lors qu'on n'a pas vu sa famille depuis 24 ans et veut voir sa femme et ses enfants et le gouvernement égyptien ne le permet pas, que doit-on faire?" L'homme aurait déclaré à la police lors de l'interrogatoire, selon des médias.
L'enquêteur Andreas Lambrianou a raconté au tribunal la version officielle du détournement du vol MS-181 d'EgyptAir.
L'enquêteur a déclaré que quinze minutes après le décollage, l'homme est allé dans le fond de l'avion et a montré une ceinture blanche qu'il portait à un membre d'équipage.
Il y avait des objets cylindriques dans les poches de la veste et le câble qui était reconnecté à une télécommande que l'homme tenait dans sa main, avec son pouce placé sur le bouton.
Un membre d'équipage a affirmé à la police qu'il pensait que les objets dans le gilet étaient des explosifs et qu'il croyait qu'il y avait un réel danger de faire sauter l'avion.
M. Lambrianou a dit que le suspect avait donné deux notes au membre d'équipage, lui demandant de les redonner au pilote et le menaçant de faire sauter la veste si sa demande n'était pas satisfaite.
"Le suspect a demandé à tous les passagers et membres d'équipage de lui remettre leurs passeports, puis a donné deux messages à un membre d'équipage, demandant que le pilote soit informé qu'il était un pirate de l'air et voulait atterrir à un aéroport en Turquie, en Grèce ou au Chypre", a précisé M. Lambrianou.
A l'aéroport de Larnaca, il a autorisé les passagers et les membres d'équipage de quitter l'avion en groupes à différents moments pendant le drame de six heures.
L'enquêteur a ajouté que le suspect avait remis une enveloppe dans laquelle il avait une note adressée à une femme chypriote, qui a ensuite été identifiée comme son ex-femme. Il y avait aussi une note exigeant la libération de 63 femmes d'une prison égyptienne.
M. Lambrianou révélé que le gilet était équipé d'un mécanisme de mise à feu, mais q'il ne semblait pas contenir des explosifs.
Une petite bouteille de liquide trouvée dans le gilet fait l'objet d'un examin par la police.