Dernière mise à jour à 11h27 le 26/06
La justice militaire du Burkina Faso a rejeté vendredi le recours en annulation des charges contre l'ancien ministre des Affaires étrangères Djibril Bassolé, incarcéré dans le cadre des enquêtes du coup d'Etat manqué de septembre dernier, a-t-on appris samedi de source judiciaire.
Accusé d'avoir eu des échanges téléphoniques avec le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire Guillaume Soro, sur la conduite à tenir afin de réussir le putsch, le général de gendarmerie, Djibril Bassolé a été incarcéré à Ouagadougou.
Ses avocats estimant illégales ces écoutes téléphoniques avaient fait appel devant la chambre de contrôle du tribunal militaire pour retirer cette pièce du dossier - étant donné que leur authenticité n'as pas encore été prouvée.
Dans des déclarations faites dans la presse, les avocats de M. Bassolé disent préparer un pourvoi en cassation après le refus de la chambre de contrôle.
La justice burkinabè avait émis un mandat d'arrêt international contre M. Soro avant de se rétracter et de demander à la Côte d'Ivoire d'engager des poursuites judiciaires contre lui.
Selon le parquet, 75 personnes dont 50 en détention préventive, 8 non détenues et 17 en liberté provisoire, sont inculpées le dossier du putsch raté du 16 septembre dernier.
Le commissaire du gouvernement Aliouna Zanré a quant à lui rassuré que le dossier sera bouclé d'ici la fin de l'année 2016.